lundi 26 avril 2010

Mindo et sa forêt

Vendredi 23 au lundi 26 avril, après avoir été sur le marché faire le plein de légumes, nous prenons le bus en direction de Mindo. Mindo est un petit village à 2H30 de bus de Quito où l'écotourisme (pas toujours éco) est très développé. La plus part des habitants du village vivent grâce au tourisme. Les touristes sont surtout des équatoriens, notamment de Quito qui pour l'endimanchade viennent s'aérer, mais également d'autres des pays d'Europe et d'Amérique. Mindo est situé en plein cœur d'une forêt préservée et pour l'instant respectée que l'on nomme communément « la forêt nuageuse ». Elle est en effet souvent traversée par des nuages qui donnent une ambiance tropicales magique aux collines recouvertes de forêt.
Nous arrivons vers 18h à Mindo. Notre but tout d'abord était de dormir dans la forêt. Pour cela, nous emmenons avec nous hamac, tente, bâche contre la pluie, duvet, machette achetée à Quito et tout le nécessaire pour bien camper. A Mindo, nous achetons de la viande, du pain et du fromage et partons en s'enfonçant dans un chemin qu'un habitant du village nous a indiqué. Nous rejoignons une rivière et continuons à la longer. Comme Mindo est assez touristique, les chemins sont larges et souvent empruntés. Nous ne trouverons pas de coin isolés dans la forêt à moins de marcher beaucoup plus longtemps. Nous tombons finalement sur le bord du chemin, à côté de la rivière sur une cabane qui nouus semble à première vue inhabitée. En face de cette cabane, un kiosque en bois également que nous examinons. L'endroit est parfait pour y établir notre campement, nous restons alors ici. A côté de la cabane se trouve ce que l'on pourrait appeler un « préau » couvert dans le quel nous rassemblons du bois, coupons à la machette pour faire un feu et griller la viande achetée au village. Mais voilà qu'une famille entière de quatre enfants arrive surpris de nous voir ici. Ils sont les propriétaires de la cabane ! Chaque dimanche, ils viennent ici pour vendre du poulet grillé, du riz, des empanadas... aux touristes qui passent. Nous découvrons plus tard que cet endroit est en fait le point d'arrivé des touristes pratiquant le canoë.
Nous pensons déranger mais la famille nous accueille finalement bras ouvert à rester. Ils nous fournissent même un barbecue dans lequel nous transvasons nos braises. Nous partageons alors avec eux une partie de la viande. Nous parlons avec eux et finalement installons nos hamacs sous le préau et la tente au bord de la rivière. Eric se retrouvera complètement trempé pendant la nuit alors qu'une averse se mit à tomber créant un coulis d'eau sous sa tente.
La famille nous offre des bananes grillées, des tortillas, nous leur offrons alors du fromage. Nous passons toute la soirée avec eux à jouer à des jeux de carte qu'ils nous apprennent : la mona et el ocho loco. Nous avons bien rigolé ! Le plus petit à deux ans mais te regarde avec un grand sourire et essaye de te parler, Dario a 10 ans, il me dit un moment que plus tard il veut aider les gens pauvres et malades. Andrea a 14 ans et Julian 15. La mère a 36 ans et le père, David 42. Tous sont très agréables avec nous. Nous nous sentons très vite comme à la maison.
Nous noius réveillons le lendemain et partageons le petit déjeuner avec la famille qui ouvre sa cabane pour vendre aux touristes. Alors que nous jouons aux cartes, Andrea est réquisitionnée pour aller tuer le poulet qui sera vendu grillé par la suite. Il était très bon, n'en déplaise aux végétariens !
Nous partons avec Julian à la recherche de bambou pour se construire une canne à pêche. Un peu plus loin, nous coupons 4 bambous à la machette (dans une propriété privée, le propriétaire aura vu l'intrusion et aura menacé Julian) puis à l'aidee de fil de pêche et d'hameçons achetés en ville confectionnons les canes. Plus tard nous partons à la recherche d'un coin pour pêcher. Pas vraiment très téméraire, nous n'aurons rien pêché... Après une mlongue balade aves Andrea, Dario et une amie voisine, nous revenons sous la pluie vers notre campement auprès de la famille. Nous discutons longuement avec Christian, un équatorien venue avec ses amis jusqu'ici en vélo et resté plus longtemps que les autres déjà repartis. Il nous enseigne quelques mots en Quichua qu'il aura appris en prenant des cours à l'université.
Musho = ami
huarmi = mujer
cari = hombre
inti = sol.....
Le dimanche soir, après avoir dit au revoir à toute la famille, nous allons tous ensemble « en ville » et achetons ici de quoi manger et de quoi boire. Nous recroiserons toute la famille finalement un peu plus tard, venue se balader pour profiter des derniers moments du dimanche. Plus tard, nous établirons notre campement au même endroit. Le lendemain, nous partons pour la « canopy », tyroliennes qui entrecoupent la forêt, les montagnes et la vallée. Un vraie bonheur ! Nous en apprenons également un peu plus sur les plantes de cette forêt grâce aux guides très informés la dessus. Puis nous voilà reparti pour la rivière où nous nous baignons allègrement.
Un week end inoubliable, enrichissant en découverte culturelle et qui nous aura enseigné beaucoup de choses sur l'équateur, les gens, les plantes, les langages...



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